Pourquoi aller en Palestine ?
D’abord parce que les Palestiniens nous le demandent : « Venez voir et témoignez chez vous de ce que nous vivons ». Aller sur place, c’est d’abord un geste de solidarité ; c’est aussi une manière de mieux comprendre la situation : « Quand on va la-bas, on n’en revient pas indemne » déclarent souvent les participants aux missions. C’est enfin un moyen de soutenir les Palestiniens, dans leur lutte contre le Mur ou les paysans confrontés aux attaques des colons quand ils veulent aller dans leurs champs.
Comment organiser une mission ?
Des groupes voudraient bien organiser des missions, mais ne savent pas comment s’y prendre. Pour ceux-là, l’AFPS propose une « boite à outils » [1] : des adresses de contacts et d’hébergement , des conseils pratiques sont à votre disposition, demandez les à l’AFPS.
Différentes formes de missions ...
Pour s’adapter à différents publics ( adhérents, sympathisants, jeunes, élus, artistes, sportifs, journalistes, photographes …), plusieurs types de missions sont possibles avec des contacts et des lieux divers : lieu circonscrit de Cisjordanie sur un projet particulier, circuit à Jérusalem et en Cisjordanie prévoyant rencontres et débats, Israël (Galilée…) bande de Gaza …
– voyages de découverte de la situation sociale et politique
– animation de camps d’été
– missions de solidarité sur le terrain : cueillette d’olives, actions dans la vallée du Jourdain, soutien aux comités populaires de résistance …
– missions d’élus (municipalité, agglo, CG...)
– missions culturelles d’échange entre artistes
– soutien à des projets
– tourisme solidaire…
La préparation est un temps essentiel :
Elle commencera en amont par le recrutement des participants et peut se faire sous forme de réunions de travail : recueil des attentes, des appréhensions et des peurs, conditions du voyage, code vestimentaire et habitudes locales à respecter. Sont abordés le contenu, le déroulement du voyage, la connaissance de la question palestinienne et de la culture.
Elle permet l’échange sur le contexte politique et la diffusion de documents, de références bibliographiques, de liens internet. Le groupe « Mission » national propose un ensemble de documents synthétiques utilisables comme supports à la préparation.
Le programme est à valider par le groupe et la préparation nécessaire pour que chacun puisse s’informer de la situation sur le terrain. Chercher la cohésion du groupe ; également dire la pleine responsabilité de chacun dans son engagement et la pleine liberté à participer ou non aux manifestations sur le terrain dont la répression peut être violente.
Penser à préparer la restitution au retour en utilisant les spécificités de chacun en matière de communication : traduction, photos, blog, vidéo…
Sans être une condition préalable, l’adhésion à l’AFPS dont le groupe local prend en charge la structuration du voyage et la plupart des contacts sera proposée aux participants.
Par où entre-t-on en Palestine ?
– En général l’arrivée se fait par Tel Aviv (Aéroport Ben Gourion) pour se rendre en Cisjordanie et à Jérusalem (taxi collectif à l’aéroport)
– Le passage par Erez (après demande d’autorisation au COGAT) pour se rendre à Gaza devenue très difficile.
– D’autres entrées sont possibles mais un peu plus longues et plus onéreuses (compter une journée de plus) : par la Jordanie ou par l’Egypte.
Une Information préalable sur l’objet de la mission auprès du consulat de France ou du SCAC à Jérusalem avec prise de rendez vous sur place est possible.
(Des précisions vous seront fournies sur demande)
Le financement des missions : un point important à aborder :
Elles représentent un certain coût : avion, transport, hébergement qui peut être un frein à la participation de certains, les jeunes en particulier. ( selon la période, le budget à prévoir est de l’ordre de 700 € pour une semaine à 900 € pour deux semaines- billet d’avion compris)
Pour résoudre le problème du financement, penser à une péréquation , utiliser des ressources propres du groupe local, envisager localement un fond à affecter a l’aide au départ de ceux qui en ont le plus besoin. Enfin, des soirées ou manifestations festives sont à la fois un moyen de récolter des fonds et de souder le groupe.
Les « Retours de missions » sont essentiels pour la poursuite de la mobilisation :
– Les réunions publiques avec supports vidéo, films ou documents papiers, permettent témoignage, construction et poursuite de partenariats, l’implication d’élus dans le soutien politique (motions, soutien à nos campagnes) et soutien à projets.
– L’invitation de Palestiniens et d’anticolonialistes israéliens rencontrés sur place aide à la sensibilisation de nos concitoyens.
Il faut viser un public plus large que le public de militants convaincus et investir les centres sociaux, les foyers de jeunes travailleurs, les MJC, la fac, les bistros….
Garder autant que faire se peut, les contacts avec les participants qui souvent adhèrent ensuite à l’AFPS s’ils ne le sont pas au départ.
Cela nécessite de l’énergie pour le petit groupe prenant en charge l’organisation (avant, pendant) et/ou la restitution. Penser que l’après mission peut être plus difficile à gérer si le groupe est éclaté géographiquement.
Les retours ont toujours été très positifs, les groupes plus « soudés » après, et les demandes réitérées de nouvelles missions en Palestine. Les missions favorisent de nouvelles adhésions et la mobilisation d’élus.
Un annuaire « hébergement (y compris chez l’habitant, dans les structures associatives et maisons des internationaux) et transports locaux » incluant les prix et un annuaire « contacts par thèmes » sera mis à la disposition des groupes en fonction de leurs demandes.